Sur l’autoroute soudain des gyrophares apparaissent au loin et un énorme ralentissement s’en suit. Et même, s’il n’y quasiment personne, par principe, je klaxonne comme un dingue. N’est pas parisien qui le veut. Je me déporte sur la gauche pour essayer de voir ce qu’il se passe et rase la barrière de sécurité.
Et là, « schroutch » , « schroutch », j’entends un bruit bizarre sur ma voiture. Hum… Je n’aime pas trop ça.
Le soleil décline, la pluie se met à tomber et je m’arrête sur une aire de repos franchement glauque (le genre d’endroit où le soir venu, on n’échange pas que des timbres) pour comprendre l’origine de ce schroutch. Et là stupeur, je découvre une énorme visse plantée fièrement au milieu de mon pneu arrière droit. Grrrrr. Avec désinvolture et la classe innée qui me caractérise en toutes circonstances, je sors mes affaires de mon coffre, y prends ma bombe anti-crevaison, mon mini compresseur et installe tout cela par terre. Je suis prêt.
Il pleut. Il est 20 h. La vie est belle. On va dire…
J’enlève alors tant bien que mal la visse de mon pneu et là sort un psssshiiit m’indiquant que clairement il se dégonfle à grande vitesse, très grande vitesse même.
l pleut. Il est 20 h 05. La vie est belle mais moins.
Serein et fier tel que celui qui maîtrise son sujet, je branche la bombe sur l’embout du pneu et plein de confiance appuie sur le bouton de la bombe. Rien, pas un bruit. Elle est périmée…
Il pleut. Il est 20 h 08. La vie est belle mais fait chier.
Je suis à 7 kilomètres de mon hôtel, je décide alors de vite, vite le rejoindre pour au moins éviter la dépanneuse ou de dormir avec un routier polonais polyglotte. Je trouverai une solution sur place à Angers. J’arrive quasiment avec mon pneu à plat devant mon hôtel. Ouf. Sauvé. Je vais au moins pouvoir me reposer et souffler. J’ouvre alors mon coffre pour récupérer ma valise. Et là …stupeur, dans la précipitation, je l’ai laissée sur l’aire de repos. Mes affaires persos, mes chaussettes, mes chemises, mes slips, ma brosse à dents (heureusement je m’étais lavé les dents l’avant-veille) et histoire de pimenter la chose, mon ordinateur pour mon animation du lendemain. On parle d’ascenseur émotionnel. Là, pour pour le coup c’est plutôt un monte-charge que j’ai pris pleine poire.
Il pleut. Il est 20 h30. La vie est belle mais pas tout le temps.
J’appelle en catastrophe, la SANEF qui ne répond pas en dehors des heures d’ouverture puis la Gendarmerie qui elle me répond pour me dire d’appeler la SANEF aux heures d’ouverture. On avance… Et là l’idée lumineuse. Bingo !! Un VTC !!
Moi: Allo bonjour Monsieur le VTC
VTC: Oui bonjour monsieur le client. Où souhaitez vous aller ?
Moi: Ben heu…sur un aire de repos.
VTC: Heu….ah non pas de ça chez moi.
Moi: Non , non c’est vrai, c’est pour ma valise.
VTC: Ok. Où ?
Moi: Sur l’autoroute ?
VTC: Mais ou ?
Moi: Je ne sais pas trop, je vous dirai.
VTC: Hummm. Originale votre histoire.
Et me voilà parti avec mon bon samaritain à 4 roues à la recherche du diamant vert, mais surtout de la valise perdue. Parce que parfois, savoir gérer les imprévus au travail commence par affronter ceux de la route avec humour et détermination.
Il pleut. Il est 21 h 30. VDM.
Sur l’autoroute, de l’autre coté, il y a une aire de repos. Je regarde. C’est là !!! Le gars ralentit et là qu’est ce que je vois: Ma valise posée fièrement au milieu de l’aire de repos. Trempée, mais bien présente. D’ici que le GIGN fasse une opération Vigipirate pour mes slips, il n’y avait qu’un pas. Sauf que maintenant, il faut faire 8 kilomètres pour être du bon coté de la route. Et voici mon VTC, investi par sa mission, transformé en Samy Naceri dans TAXI 12 pleine bourre et assez content de cette nouvelle anecdote à raconter à ces collègues. J’ai finalement retrouvé ma valise entièrement trempée au milieu de cette aire de repos relativement déserte. Ouf.
Il ne pleut plus. Il est 21 h 45. La vie est belle.
J’embrasse hilare mon VTC comme du bon pain. J’ai quasiment envie de lui rouler une pelle. On est mort de rire. J’ai presque envie de lui offrir un de mes slips en trophée. Je n’ai pas de papier cadeau, cela sera pour une prochaine fois. Je vous passe mes aventures le lendemain pour trouver en pleine formation une bombe anti-crevaison à l’heure du déjeuner, de regonfler ma roue avec un mini compresseur qui met 1 heure et de refaire 300 bornes pour le retour… Cette aventure assez originale m’a refait penser à un concept brut que j’ai imaginé dont je parle de temps en temps dans mes formations Expérience Client « L’effet sauveur » ou comment créer une fausse pénurie ou une fausse situation de stress ou de frustration pour mieux apporter une solution devenant alors salvatrice et mémorable.
Gérer les imprévus au travail : une leçon de vie et d’expérience client
Au-delà de l’anecdote, cette mésaventure a inspiré une réflexion sur l’“effet sauveur” en expérience client. L’idée ? Provoquer une frustration ou une pénurie (contrôlée !) pour ensuite offrir une solution perçue comme salvatrice. Cela crée un moment mémorable, empreint de gratitude et de soulagement, renforçant l’attachement à une marque ou à un service. C’est un concept simple mais puissant, applicable dans bien des domaines. Après tout, les clients se rappellent moins ce qui est ordinaire que ce qui a marqué leur émotion.
Et si on regonflait aussi vos équipes ?
Chez Repliks, nous savons que la vie en entreprise peut parfois ressembler à une route semée d’embûches. C’est pourquoi nos formations et ateliers d’improvisation sont spécialement conçus pour gérer les imprévus au travail, tout en renforçant la résilience, la créativité, et l’esprit d’équipe.
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